Ma visite à La Casa (Brésil)

Il y a des moments dans la vie où on ne sait pas pourquoi on doit faire quelque chose, mais que c’est nécessaire et vital.

Pour moi c’était ma visite en octobre 2018 pour une séance à la Casa avec Jaoa de Deus.

Ça fait il y a des années que je voulais y aller, déjà par curiosité mais aussi par un appel profond en moi.

Quand l’opportunité est venue je suis me suis toute suite inscrite, et puis je tombe malade avec un petit problème de santé. (Comme si l’univers voulait être sur que j’y aille.)

Je suis partie avec un groupe de 15 des personnes avec une guide sérieuse. Chaque personne a raconté son histoire, ses raisons pour aller, et ce qu’elle souhaitait guérir. Les erreurs médicaux, un mal être, une curiosité, une ouverture spirituelle.

Le vol de 10 heures s’est passé tranquillement ainsi que notre voyage en bus.

Une heure et demi d’Abadiania on arrive sur une route et paysage comme dans un film de Western, la route rouge et poussiéreuse, avec les hôtels les unes après les autres, beaucoup de boutiques et deux restaurants.

Puis, je rentre dans le foyer de notre poussada (hôtel) et je suis frappée par un énorme tableau de Saint Dom Ignacio.

Ses yeux me percent profondément et je ressens tout d’un coup un peu de vertige. Je découvre après que c’est une des entités qui travail en guérison.

Le lendemain notre guide nous montre comment ça va se passer mercredi quand on passe devant Jaoa.

Elle nous montre la table où tout le monde mange leur soupe ensemble sous un grand tableau de Jésus « le dernier repas ». On visite l’endroit pour voir où se trouve les soins des bains cristaux, les jardins et le préau où les gens méditent. Puis on découvre où on doit attendre dans la grande salle avant de passer pour une guérison. Tout cela est suivi par une marche à l’extérieur d’une jungle jusqu’à une cascade où on doit se purifier.

Jusqu’à là rien extraordinaire sauf ma rencontre avec le tableau. Je commence à penser à chez moi où je suis très confortable avec mon chat, mon travail, mes livres.

Mercredi on se lève tous, très tôt le matin, habiller en blanc (pour qu’on puisse mieux lire nos corps et auras). Pendant trois heures parmi des centaines des personnes, nous attendons.

Finalement nous sommes appelés à faire la queue. Et petit à petit on avance. Je vois un homme assis sur une chaise, entouré par les statues religieuses, de grands cristaux partout dans une église. C’est Jaoa.

Quand c’est mon tour je donne le papier avec mes trois demandes (traduit en portugaise) à l’assistant qui les répètent à Jaoa. Je suis prise par son regard et je me sens poussée à lui donner ma main qu’il prend dans la sienne. Ses yeux tournent en arrière et on ressent qu’il n’est plus là.

Après quelques moments il m’indique de partir et on me dit l’opération à 15 heures le jour-même. Certaines ont eu comme moi, d’autres avec des ordonnances pour méditer, pour prendre un bain cristal, pour purifier plusieurs fois encore sous la cascade.

Notre guide nous ramène tous dans le préau pour méditer.

Toute de suite j’entends dans mon esprit que je dois pardonner une personne dans ma famille. (Je le sais depuis très longtemps où je suis restée bloquée), mais là je ne peux pas l’échapper. Pour une demi-heure nous restons au milieu d’une tempête pendant que chacun fait sa connexion.

A l’heure de l’opération nous filons tous dans une autre pièce et je me suis assise avec une dame de notre groupe qui est venue pour ses yeux malvoyants. Mais elle est angoissée parce qu’elle pense d’avoir perdu un papier. J’essaie de lui calmer puis nous devons silencieux.

On nous a dit avant qu’on doit tous connecter (nos mains droites sur le cœur et la paume de notre main gauche ouverte vers le ciel) pendant l’opération. Je le fais et après une demi-heure de silence on nous dit de partir.

Toute de suite notre guide nous ramène dans un taxi à la poussada (1 min à pied) car il y a toujours la risque que les gens sentiront pas bien ou soudainement ne pourront pas marché.

Je rentre dans ma chambre où on doit chacun rester en silence sans lire, sans parler aux autres, pour 24 heures.

J’ai d’habitude de la solitude donc cela n’a pas été difficile pour moi sauf j’adore lire les livres. Donc vraiment en silence, dans le silence.

J’ai commencé par regardé les murs, les plafonds, le ciel bleu travers la toute petite fenêtre en grille tout en haut. Puis le temps passe. Les rayons de soleil se déplacent dans ma chambre et je ne pense à rien…. Jusqu’à un sentiment de tristesse me prend.

Je vois une image d’une dame veille, africaine. Elle a le dos courbé, elle s’est habillée simplement dans un tenu attaché sur son épaule et est en train de regarder avec joie un jeune enfant qui joue avec un ballon.

Je regarde jusqu’à le ballon devient une boule de lumière et un téléchargement vient à mon esprit. En mots. De petites phrases.

On n’est jamais vielle. La boule de lumière, la jeunesse remplie d’enthousiasme et le sentiment d’infinité est toujours avec nous quoi qu’il soit notre âge.

A un moment donné je ressens quelque chose qui gratte mon œil droit délicatement et délibérément (depuis petite mon œil droit a eu une vision moins fort que l’autre).

Encore du temps passe et je dors. Je me réveille et très vite on arrive au 24 heures passé.

On me dit je peux sortir et joindre les autres. Quelques-uns sont dehors en train de regarder les gens qui marchent sur la rue.

Je leurs joins et ils m’invitent de marcher avec eux mais je ne me sens pas bien. Je rentre et repose un peu puis je mange avec tous les autres le soir.

Je retourne dans ma chambre.

Je m’allonge et j’entends une voix et je perçois que c’est Dom Ignacio qui me parle. Il est avec un autre être mais je ne sais pas qui est-ce. « Nous allons travailler cette nuit sur votre ventre mais ça va faire mal, êtes-vous d’accord ».

Je réponds oui.

Je dors et à un moment donné c’est comme s’il y a une centaine des mains qui travaillent dans mon ventre. Je ne me rappel plus rien jusqu’au mon réveil le matin et là j’ai un mal au ventre, une fièvre et un grand retour du petit problème de santé.

Je suis clouée dans ma chambre et ne peut sortir que quelques 30 minutes pour les jours qui suivent.

On me dit que j’ai eu une crise de guérison et que j’ai la chance. Que ça arrive des fois.

Je peux vous dire que j’étais assez agacée d’entendre cela et que je n’ai pas vu cela comme une chance.

Mais avec les quelques jours qui ont suivi, moi-même de plus en plus faible en énergie, fatiguée d’être dans cet état, il y avait une œil qui s’ouvrait de plus en plus.

Les repas me manquent, ma liberté me manque, de bouger me manque, l’envie de petits plaisirs me manquent qu’on oublie souvent d’apprécier : de marcher, de faire ce qu’on aime dans notre quotidien. Et puis mon travail, mes amis, ma vie.

Cette prise de conscience prend de l’ampleur, bizarrement de plus plus pendant que mon corps affaiblie de plus en plus.

Il n y’a que deux jours qui restent et je ne sais pas comment j’allais faire le voyage de retour.

Nous repassons devant Jaoa qui a dit à certains qu’il faut repasser en opération. A moi et d’autres c’est bon, tout ce qui a pu être fait était fait.

Dimanche matin arrive et on es tous invité pour chanter en groupe, comme dans une église.

Un couple avec leur bébé est devant et dire qu’on va tous choisir les chansons à chanter ensemble.

Je suis extrêmement fatiguée mais j’ouvre le livre des chansons.

Puis on commence à chanter le premier choix, « Imagine de John Lennon ». Et il y a une émotion tellement forte qui remplie la salle que je commence à pleurer. C’était plus fort que moi.

Chaque mot, sa signification profonde, touche quelque chose en moi qui n’a pas été touché depuis très longtemps et m’infiltre entièrement.

Je regarde encore le couple et je vois le visage d’un membre de ma famille et soudainement tout ce qu’est « famille » la mienne, nous tous chacun, notre essence et notre lien avec terre, l’univers, viennent me parler.

Chanson après chanson…. Amazing Grace. Let it Be.

Je n’ai jamais pleuré autant avec une libération tellement forte que je ne peux pas la décrire en mots.

J’ai dormi profondément cette nuit et le lendemain j’ai su que j’avais un choix à faire et que le choix était pris.

Ce n’étais plus si je veux vivre, si je veux aimer. C’ést « J’aime. Je vis. J’aime la vie « .

Nous rentrons deux jours après. Le monde continue à tourner. Le scandale a propos de Jaoa de Deus explose partout.

Le média et les gens se disputent : est ce vrai ? est ce un charlatan ?

On me demande qu’est ce que t’en penses ? Est-ce que tu aurais aller si tu savais?

Je leur ai répondu que probablement je n’aurais pas aller si j’avais su pour la scandale, mais que je suis contente d’y avoir aller.

Ce lieu, les connexions spirituelles à qui les gens ont accroché à un homme se trouvent partout dans le monde, dans nos cœurs.

Un guérisseur extraordinaire n’est pas moins humain. Il a comme chacun de nous un choix, de respecter la vie ou de ne le pas respecter.

Ma visite à la casa m’a permis de revenir à ma propre « casa » : ma famille, mes racines, ma maison.

Je n’ai que de la gratitude.